Vous vous souvenez de Microcosmos ? Une ode à la macrophotographie en général et à la photographie d’insectes en particulier. Une heure et quart de gros plans et 5 César raflés en 1997. Dont celui de la meilleure photographie.
Ce film est la meilleure preuve, s'il en était besoin, que la photographie d’insectes vous ouvre une démarche puissante : montrer ce que les autres ne voient pas. Effet garanti sur vos spectateurs et spectatrices.
À condition que les photos soient réussies… Et c’est là que souvent ça se corse.
La macrophotographie, associée à la photographie d’insectes, traîne en effet une réputation peu engageante chez les photographes amateurs.
Elle serait technique. Elle demanderait du matériel macro spécifique et cher. Il faudrait des connaissances naturalistes et une patience infinie pour réaliser des photos qui sortent du lot.
C'est très exagéré.
Avec du matériel accessible vous pouvez composer de très belles photos en gros plan.
En matière de macrophotographie ou de proxi d’insectes avoir du matériel haut de gamme ne va pas faire la différence.
Suivez les 16 conseils ci-dessous et vous aurez parcouru une grande partie du chemin.
Bien préparer vos prises de vue
1. Photographiez les insectes de bonne heure
La photo d’insectes appartient aux photographes qui se lèvent tôt : c’est sans doute le secret numéro 1 pour mettre toutes les chances de votre côté et photographier les insectes dans les meilleures conditions.
Et quand on dit “tôt” c’est VRAIMENT tôt. En été vous pouvez prendre vos premières photos d’insectes dès l’heure dorée, soit une trentaine de minutes avant le lever du soleil.
Plusieurs raisons à cela :
Pour profiter d'une belle lumière naturelle
Premièrement, c’est autour du lever et du coucher du soleil que vous bénéficierez des meilleures lumières naturelles pour vos photos. Ces moments offrent des ambiances chaudes, douces et diffuses qui met les insectes en valeur.
Les contre-jours sont aussi plus simples à réaliser, car le soleil est bas dans le ciel.
Vous allez me dire que tout ceci est valable pour beaucoup de domaines de la photo nature. Certes.
Mais concernant la photo d’insectes, il ne s’agit pas seulement d’une histoire de belles lumières.
Parce que les Insectes sont moins mobiles
En effet, la deuxième raison pour laquelle vous devez programmer vos séances de macrophotographie d’insectes tôt le matin est lié à leur comportement.
Les insectes étant des animaux « à sang froid », ils sont beaucoup moins actifs au sortir de la nuit, dans la fraîcheur du petit matin. Dès qu’il fait un peu chaud et qu’ils ont pu faire le plein de soleil matinal la plupart d’entre eux sont trop actifs pour être photographiés tranquillement.
Photographier des insectes en mouvement peut rapidement vous donner envie de vous arracher les cheveux et de balancer violemment votre objectif macro. Les libellules et les papillons, qui sont parmi les insectes les plus photogéniques, sont terribles pour cela.
Bien sûr vous pouvez tenter des photos d’insectes en vol plutôt que posés. Mais c’est une autre histoire (et une autre paire de manches).
En macro ou en proxi-photo la mise au point et le cadrage sont déjà assez compliqués à réussir sur un sujet fixe.
Alors simplifiez-vous la vie et donnez-vous du temps pour tourner autour de votre sujet, pour travailler votre composition, pour faire une bonne mise au point. C’est un luxe que les insectes ne vous offriront pas pendant les heures les plus chaudes de la journée.
2. Photographiez les insectes par temps couvert
Rien de pire pour une photo d’insecte que la lumière crue du soleil direct. Des ombres dures tapent sur le sujet, les nuances des couleurs disparaissent sous la profusion de l’éclairement, les contrastes peuvent vite devenir ingérables…
D’où l’avantage de photographier au lever et au coucher du soleil comme expliqué juste au-dessus.
Mais dans certaines circonstances vous pouvez tenter une séance photo en pleine journée : lorsque le ciel est recouvert de nuages.
Pour capturer des photos d’insectes douces et enveloppantes ce sont des conditions idéales.
Un ciel complètement bouché agit en effet comme une énorme boîte à lumière. C’est toute la voûte céleste qui devient la source d’éclairement, et non plus ce petit point ponctuel et lointain qu’est le soleil.
La lumière qui se pose alors sur l’insecte est très uniforme : la nature vous offre un éclairage de studio géant.
3. Fuyez l'ennemi n°1 de la photo macro : le vent
Dès qu’un peu de vent se lève, c’est tout le petit monde des insectes qui se met en mouvement. Les herbes ondulent, les feuilles tremblotent…
Faire une mise au point juste acceptable dans ces conditions tourne vite au cauchemar.
En macrophotographie les lois de la physique sont rudes : plus le rapport de grandissement de votre sujet augmente plus la profondeur de champ diminue. Concrètement, en vous approchant de l’insecte vous allez rapidement vous retrouver avec une zone de netteté de quelques millimètres devant et derrière l’endroit précis de la mise au point.
Au moindre souffle de vent, l’insecte et son support sortent de cette zone : la photo est complètement floue.
Et ne croyez pas que je parle des jours de tempêtes.
Même une brise légère peut transformer une séance macro en une ballade passablement frustrante. C’est pas le but 😉
Il existe bien des pinces et accessoires que vous pouvez utiliser pour stabiliser les végétaux, mais c'est toujours une manipulation de plus et du temps passé autour de l'insecte avant de pouvoir le prendre en photo (donc autant de risque qu'il ne déguerpisse avant la photo).
Si vous voulez tester, vous trouverez ce type d'accessoire chez Jama par exemple.
Donc prenez bien garde à ce paramètre météo quand vous partez photographier les insectes. Choisissez des spots les plus abrités possibles et, les jours de vent, rabattez-vous sur des insectes qui ne fréquentent pas des supports trop mobiles.
4. Faites une reconnaissance terrain
Si vous avez la possibilité et le temps, je vous recommande fortement de faire une reconnaissance de la zone sur laquelle vous envisagez de photographier les insectes.
Alors oui, ça prend du temps. Mais vous le regretterez rarement.
Pourquoi un repérage est-il utile ?
D’abord parce que beaucoup d’insectes volants se choisissent un perchoir le soir, s’y posent et n’en bougent plus de la nuit. Ils ne redécollent que le lendemain quand il fait assez chaud pour cela.
C’est typiquement le cas des papillons diurnes et des libellules.
Donc si vous réussissez à en repérer quelques-uns à la tombée de la nuit, vous avez de bonnes chances de les retrouver rapidement la matinée suivante au même endroit, mais sous une belle lumière cette fois 🙂
Ensuite, un repérage vous évitera de tâtonner et de perdre du temps au moment utile de votre séance : si vous suivez le conseil numéro 1 (photographiez les insectes tôt le matin), les minutes les plus favorables vont défiler vite.
Le repérage vous donnera à l’avance des tonnes d’informations précieuses pour attaquer les photos dès les premiers rayons du jour :
- comment et où vous placer pour obtenir les environnements les plus adaptés aux compositions que vous avez en tête,
- quel angle utiliser pour avoir ce beau fond bien lointain et donc bien flou,
- quels types d’insectes sont présents sur la zone,
- comment placer vos éventuelles lumières additionnelles,
- etc.
Vous pourrez ainsi planifier bien plus efficacement votre prise de vue, tout simplement.
À lire pour vous aider :
10 applications incontournables en photo nature
Pour vous aider à bien préparer vos sorties, à vous repérer sur le terrain, à prévoir la météo... Autant d'aides bienvenues pour photographier les insectes.
Les réglages pour vos macrophotographies
Oubliez le mode macro automatique "petite fleur" de votre appareil photo, débrayez l'autofocus et testez donc les réglages ci-dessous.
5. Réalisez une mise au point manuelle sur les yeux
Pour réussir à avoir les yeux des Insectes bien nets, je vous conseille vivement de vous familiariser avec la mise au point manuelle.
Avec l'autofocus vous n'aurez pas forcément des images floues, mais à courte distance il sera beaucoup plus compliqué de choisir précisément le point de netteté. Or, il est indispensable dans 99 % des cas que ce soit les yeux de votre sujet qui ressortent.
Il y a alors deux manières de faire :
- Si vous photographiez à main levée, ajustez rapidement avec la bague de mise au point de l'objectif pour obtenir le grandissement voulu, puis faites la netteté fine en vous avançant ou en vous reculant très légèrement par rapport à votre sujet.
- Si vous êtes sur pied, faites votre cadrage puis affichez votre sujet sur le live-view avec le niveau de zoom maximum de l'écran. Et ajustez la mise au point avec la bague de l'objectif.
Dans les deux cas, vous pouvez utiliser l'assistance à la mise au point manuelle, ces surimpressions colorées qui dans le viseur et à l'écran recouvrent les zones nettes de votre image.
6. Sécurisez votre vitesse d'obturation
Assurez le coup pour éviter tout flou de bougé. À main levée et sans flash, je vous conseille d'adopter une vitesse d'obturation minimale de 1/250e de seconde.
Il faut en effet que le temps de pose soit assez court pour compenser à la fois les mouvements de l'insecte et vos propres micro-tremblements.
Et même si l'insecte ne se déplace pas, il peut bouger très rapidement ses antennes, ses mandibules... Alors mieux vaut augmenter la sensibilité ISO et avoir une photo un peu bruitée mais nette plutôt qu'une image avec un gros flou de mouvement 😉
7. Maîtrisez la profondeur de champ
En macrophotographie comme en proxi, la profondeur de champ (ie la zone de netteté) est un des paramètres clé de l'image.
Si la profondeur de champ est trop grande le sujet ne se détache pas suffisamment de l'arrière-plan. Si elle est trop petite vous aurez beaucoup de mal à avoir un sujet net à l'endroit voulu (les yeux au minimum).
En pratique sur le terrain, c'est l'ouverture du diaphragme qui va vous permettre de l'ajuster : plus il est fermé plus la zone de netteté est importante.
Une grande ouverture (f/2.8 par exemple) produit une profondeur de champ beaucoup plus courte qu'une petite ouverture (f/8 par exemple).
Il existe une règle générale concernant cette zone de netteté : plus la taille du sujet est faible, plus vous devez vous en approcher et augmenter le rapport de grandissement, plus la profondeur de champ diminue.
Donc, si vous photographiez un insecte de grande taille dans son environnement (situation typique de la proxi-photographie) vous pouvez vous permettre de conserver une grande ouverture pour avoir un joli fond bien flou.
En revanche, dès que vous atteignez des rapports de grandissement importants, vous devez fermer davantage. Au rapport 1:1 une ouverture de f/8 est souvent un bon compromis.
Attention, fermer plus que f/11 voire f/13 pour avoir une zone de netteté plus grande n'est pas une bonne idée. Cela pose 3 problèmes :
- La quantité de lumière chute et donc vous devez compenser grâce à la vitesse et/ou la sensibilité ISO avec les risques associés, ou utiliser un flash.
- Un phénomène optique incontournable qui dégrade l'image apparaît : la diffraction.
- Si l'arrière-plan est assez proche, il est aussi moins flou net et votre sujet se détache moins bien.
Et de toute façon, dans bien des cas fermer le diaph à fond ne suffira pas à avoir l'insecte entièrement net. Ça, c'est le rôle de la technique d'après.
Photo méligethe
8. Testez le focus stacking
Attention, on rentre dans une technique un peu plus avancée.
Le principe est simple : pour avoir une grande zone de netteté sans avoir à fermer fond le diaphragme, vous allez prendre une série de photos avec une ouverture "standard" (genre f/5.6 ou f/8) mais avec une mise au point légèrement décalée entre chaque photo.
Puis en post-traitement vous allez assembler les photos pour ne garder de chacune que la partie nette dans l'image finale : c'est un empilement de mise au point. Focus stacking en anglais.
La mise en application est une autre paire de manches. Mais quand ça marche les résultats sont impressionnants.
Si vous voulez essayer, je vous conseille l'excellente vidéo de Micael Widell :
C'est en anglais, mais je n'ai pas trouvé aussi bien expliqué en français (activez les sous-titres auto au besoin).
9. Pour les insectes, sortez vos longues focales
Vous possédez un objectif 200 mm ? Ou peut-être un zoom de type 100-400 mm ? C’est parfait pour la proxiphotographie, surtout si vous ajoutez des tube-allonge à votre équipement. Et ce, pour trois raisons.
Tout d’abord, une longue focale vous permet de maintenir une certaine distance par rapport à votre sujet. Crucial lorsqu’il s’agit de photographier des insectes timides comme les papillons et les libellules.
Ensuite, un objectif de 200 mm ou plus va vous permettre de simplifier votre image et de focaliser l’attention sur votre sujet.
En deux mots : à taille de sujet équivalent dans l’image, une courte focale (par exemple un 35 mm macro) va faire entrer plus d’environnement dans le cadre qu’une focale plus longue.
Donc avec une longue focale vous pourrez davantage exclure de votre composition photo les éléments gênants qui sont légions quand on fait de la proxi/macro (feuilles, herbes, tiges et branches en tous genres).
Autre gros avantage d’une longue focale en macro et en proxi est qu’elle vous permet d’intercaler plus facilement de la végétation entre votre appareil photo et l’insecte. Ces éléments dans le cadre mais complètement hors zone de mise au point créeront de beaux flous d’avant-plan dans votre photo.
10 Photographiez les insectes au format RAW raw
Photographier les Insectes demande un peu de patiente et de pratique, mais vous pouvez rapidement sortir des images magnifiques. Alors autant ne pas confier à votre appareil le soin de produire le.jpeg à sa sauce avant de jeter votre négatif numérique à la poubelle !
Grâce à ce dernier réglage vous pourrez pleinement tirer parti de vos photos en post-traitement.
Si vous ne savez pas à quoi je fais allusion, alors téléchargez vite les deux bonus que je vous offre :
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Les astuces créatives en macro / proxiphotographie
11. Photographier les insectes à leur hauteur
Si vous voulez immerger vos spectateurs et spectatrices dans votre univers photo et dans celui de l’insecte, évitez les images en plongée.
C’est une des erreurs les plus courantes : rester debout ou au mieux à genoux au dessus de l’insecte et pointer l’objectif photo vers le bas.
Résultat ?
Des photos qui ont tendance à écraser, à rapetisser, des sujets déjà pas bien gros.
Alors oui, vous allez vous retrouver souvent à ramper au sol. Mais ce sont les joies de la macro 😀 Si vous voulez des photos d’insectes immersives et qui mettent le sujet en valeur, placez-vous à sa hauteur. Montrez le monde tel que votre sujet le voit.
Cette astuce est d’ailleurs une règle de composition très générale en photo, applicable aussi avec les enfants à la plage et autres mammifères sauvages.
Corollaire : pensez à votre confort (protections au niveau des genoux, petit coussin pour les coudes et éventuellement pour poser l’objectif…).
12. Tentez la photo d'insecte en noir et blanc
J’avoue, ce n’est pas une piste que j’ai beaucoup explorée. Mais je trouve que le noir et blanc est largement sous-utilisé en proxi et en macrophotographie.
Cela peut donner une touche graphique très puissante aux images. Notamment avec de très forts rapports de grossissements.
En simplifiant l’image par élimination de la couleur, vous pourrez tenter de mettre l’accent sur les formes, les lignes et les textures des insectes et de leurs environnements naturels.
Alors si vous trouvez un sujet coopératif et qui vous inspire, tentez le noir et blanc et donnez-m’en des nouvelles en commentaires 😉
13. Osez la double exposition
Le principe de la double exposition est simple : vous prenez une première image de votre sujet, puis dans la foulée une seconde qui est « sur-imprimée » sur la première.
C’est une formidable technique pour obtenir des photos originales ou avec des tons pastel très doux, ou des ambiances oniriques. Vous allez pouvoir en une seule image rassembler votre sujet et des éléments de son environnement qui n’étaient pas présents dans le cadre initialement.
Je vous donne un exemple de double exposition avec la photo ci-dessous : une première exposition pour le papillon bien net, une seconde exposition en visant des bulles de lumière volontairement floues dans les feuillages environnants.
Au temps de l’argentique il fallait débrayer le moteur d’avancement du film pour faire cela. Avec les numériques c’est votre appareil qui va s’en charger tout seul dès que vous aurez trouvé la fonction « exposition multiple » dans la jungle des fonctions 😉
Sauf si vous êtes chez Sony, ne cherchez pas. La fonction n’est pas disponible.
La double exposition est une méthode très créative qui va apporter une touche d’originalité à vos photos d’insectes. Les effets visuels obtenus ne peuvent pas être atteints avec une simple prise de vue.
Ne vous inquiétez pas si vos premières tentatives ne sont pas parfaites. Il faut souvent plusieurs essais avant d’obtenir un beau rendu global sans affadir le sujet. Mais le résultat en vaut la peine.
14. Ajouter des lumières artificielles
Le gros coup de flash qui fait apparaître l’Insecte bien éclairé sur un fond tout sombre est passé de mode depuis belle lurette. Et personnellement je trouve que c’est tant mieux.
Pour autant, une petite lumière additionnelle – que ce soit au flash ou en lumière continue – peut transformer complètement votre photo.
Avec un ou deux petits panneaux à LED sur mini-trépieds vous pourrez glisser quelques touches lumineuses dans le fond ou générer un léger contre-jour qui fera ressortir les contours de l’insecte.
À l’inverse, si vous shootez avec le soleil en arrière plan, un réflecteur ou une petite lampe dirigée vers l’insecte vous permettront de conserver l’ambiance contre-jour tout en débouchant les ombres de votre sujet et d’en récupérer les détails.
Un éclairage d'appoint vous aidera aussi à ne pas trop monter la sensibilité dans les ISO, ou à atteindre des vitesses d'obturation correctes si vous photographiez les insectes à main levée.
Et de toutes façons, aux très forts rapports de grandissement, le flash est quasi obligatoire.
Pour cela, oubliez les flash macro et autres flash annulaires. Ils donnent un rendu peu naturel, ils sont chers et pas pratiques.
Un bon vieux flash cobra équipé d'un diffuseur efficace sera bien plus adapté.
Le matériel pour photographier les Insectes
15. Y-a-t-il des appareils photos meilleurs pour photographier les insectes ?
Non.
N'importe quel reflex numérique ou hybride sur lequel vous pouvez monter un objectif macro ou une bague-allonge fera parfaitement le job.
Même le capteur de l'appareil photo n'est pas si important. Oui un full frame vous offrira plus de souplesse dans des situations de lumière complexes, mais franchement dans 99 % des cas vous ne verrez pas la différence avec un APS-C ou un micro 4/3.
Et puis un capteur plus petit que le plein format vous offrira une longueur focale perçue plus importante, ce qui peut aussi être très utile en macro.
Donc si vous êtes déjà équipé, pour démarrer votre appareil actuel sera parfait.
16. Investir dans un objectif macro ?
Ce n'est pas obligatoire pour vous lancer. Mais si vous voulez vous mettre réellement à la photographie macro, un objectif dédié est quand même idéal.
Avec, vous allez pouvoir réduire considérablement la distance de mise au point et atteindre des rapports de grandissement importants, type 1:1 (votre sujet se retrouve projeté à sa taille réelle sur le capteur).
Il existe pléthore de modèles sur le marché. Mais dans la catégorie rapport qualité/prix imbattable je vais vous en conseiller deux : un avec autofocus, un sans autofocus.
Le Sigma 70 mm f/2.8 macro art
C'est l'objectif macro à tout faire. Sa qualité optique est excellente et il est doté d'un autofocus qui le rend très polyvalent. Pour environ 500 € vous ne trouverez pas d'équivalent.
C'est mon objectif macro principal, la plupart des photos qui illustrent cet article ont été faite avec lui. Vous pouvez retrouver l'article complet que j'ai consacré à ce Sigma 70 mm macro art.
À lire également :
Objectif macro Sigma 70 mm : 5 avantages et 3 inconvénients
Retrouvez dans cet articles des idées et des pistes à explorer pour transformer vos images en photos qui ont du style. L'intention photo est une de ces pistes.
Le Laowa 90 mm f/2.8 2:1 ultra macro APO
Laowa est une marque qui s'est forgée une solide réputation auprès des spécialistes de photos macro. Je vous la recommande les yeux fermés, testée et approuvée (je possède leur excellent mais très spécifique 25 mm ultra macro 2,5-5 x).
Le 90 mm macro APO est excellent optiquement, construit tout en métal, sa distance focale est confortable et il permet d'atteindre un rapport de grandissement de 2:1 (deux fois mieux que mon petit Sigma par exemple). Et il est disponible pour les montures hybrides modernes.
Mais il n'y a pas d'autofocus et l'ouverture du diaphragme se règle aussi à l'ancienne avec une bague. Ce n'est pas dérangeant en macro, mais ça limite la polyvalence de cet objectif. À bien évaluer avant achat.
Passer dans un autre univers ?
Si vous accrochez à la macro et que vous voulez réaliser des portraits d'insectes en très gros plans, il existe des objectifs "ultra-macro" qui atteignent des grandissements de 5:1
Je possède le Laowa 25mm f/2.8 qui est excellent, léger et abordable.
Pour Canon EOS on retrouve le Canon MP-E 65mm f/2.8. Cher et lourd. Une horreur à utiliser dans la nature.
Tous deux sont des objectifs très exclusifs qui permettent de révéler des détails incroyables, totalement invisibles à l'œil nu. Ils sont inutilisables hors macro. Je vous les cite juste histoire d'être un peu exhaustif 😉
17. La solution des bague-allonges
Si les objectifs macro sont hors budget pour vous ou que vous préférez tester la photographie d'insectes avant d'investir, les bagues-allonges sont idéales.
Ce sont de simples tubes creux qui augmentent le tirage entre votre appareil photo et n'importe quel objectif : cela diminue de manière importante la distance de mise au point minimale.
Avantages : c'est simple, pas cher, la qualité optique de votre objectif est conservée.
Inconvénients : la quantité de lumière qui arrive au capteur diminue et vous perdez la mise au point à l'infinie.
Les bague-allonges marchent formidablement bien sur les courtes focales comme des 35 mm ou des 50 mm. Fuyez en revanche les systèmes complexes comme les bagues d’inversion et les solutions souvent optiquement médiocres de type bonnette macro et autres close-up.
J'espère que cet article vous sera utile et vous aidera à faire de bonnes images. Et surtout qu'il vous aura donné envie de tester la macrophotographie d'insectes, si ce n'est pas déjà fait.
Si vous avez des questions ou des remarques, je suis à votre disposition dans les commentaires.
Faites de belles photos 🙂