La comète C/2025 F2 (SWAN) que décrivait cet article n’existe très certainement plus : elle s’est probablement désintégrée ces derniers jours, après une explosion et une chute brutale de luminosité. Les observations récentes montrent une absence de noyau condensé, confirmant la disparition de la comète avant son périhélie, un phénomène fréquent pour ce type d’astre fragile. Inutile malheureusement de tenter de la photographier autour du 1er mai comme espéré initialement.
Voici tout de même ce que nous en disions courant avril, les conseils restent valables pour tous les prochains passages de comètes, en particulier la très utile localisation dans Stellarium.
Si vous aimez photographier le ciel, un évènement à ne pas rater arrive (en fait…non). Pour la comète C/2025 F2 (SWAN), c’est en mai prochain ou jamais (ce sera donc jamais :-/).
Découverte fin mars, elle traverse actuellement notre ciel pour la première fois depuis 2,1 millions d’années. Et selon les astronomes, elle pourrait devenir visible à l’œil nu autour du 1er mai — une opportunité aussi rare que spectaculaire.
Un objet céleste imprévisible mais prometteur
Repérée grâce à l’instrument optique SWAN à bord du satellite SOHO, la comète C/2025 F2 (SWAN) intrigue par sa luminosité croissante. Sa queue ionique commence à s’allonger, et sa coma (enveloppe gazeuse) diffuse une belle lueur verte.
Pour l’instant, elle n’est visible qu’aux jumelles et sous un ciel bien noir. Mais si elle continue sur sa lancée, elle pourrait devenir observable sans instrument spécialisé dans les tous prochains jours, avant le lever du Soleil, bas sur l’horizon Est (voir notre guide pratique en fin d’article pour la localiser).
Le problème ? Comme toujours avec les comètes : rien n’est garanti. Une explosion récente a augmenté sa brillance, mais rend aussi son comportement plus erratique. En clair : elle peut s’embraser… ou s’effondrer.
Il faudra surveiller l’évolution au jour le jour. Mais quand on sait que la dernière fois qu’elle est passée près du Soleil c’était à l’époque des tous premiers outils préhistoriques, on comprend que ça vaut le coup de se lever tôt.
Photographier SWAN : ce qu’il faut savoir
Bonne nouvelle : si l’évolution de la comète se poursuit sans accroc, il sera possible de photographier SWAN sans télescope ni matériel volé à la NASA.
Voici les conseils de base :
- Utilisez un appareil à contrôle manuel (reflex, hybride ou smartphone récent avec mode pro).
- Montez un objectif lumineux (idéalement f/2.8 ou plus ouvert) de focale… comme vous voulez. La comète devrait avoir une longueur totale de 3 à 4 fois la taille visible de la Lune. Et même s’il sera sans doute difficile de la voir entièrement, elle pourra se placer sans soucis dans un paysage.
- Posez le tout sur un trépied bien stable, et déclenchez via retardateur ou télécommande.
- Réglez les ISO entre 800 et 3200, et testez des poses de 5 à 10 secondes.
- Mettez au point manuellement sur une étoile bien brillante, en affinant avec le zoom sur l’écran.
Pour les plus équipés, une monture équatoriale permettra de rallonger les temps de pose et de révéler plus de détails dans la queue. Attention, la comète reste basse sur l’horizon, il fadra viser un site dégagé vers l’est, loin de toute pollution lumineuse.
Un rendez-vous qui passionne déjà les astros
Comme à chaque passage de comète observable, la communauté astrophoto est toute émoustillée. Les premiers clichés pris avec lunette ou télescope circulent déjà. Sur les forums, on partage les images, on décortique les réglages, on compare les premières observations.
Certains clichés des plus pressés des astrophotographes montrent déjà une jolie boule verdâtre coiffée d’un panache diffus, dans les constellations d’Andromède et de Pégase. D’autres amateurs attendent le fameux seuil de magnitude 5, synonyme de visibilité à l’œil nu dans un ciel assez sombre, pour dégainer les instruments.
Dans tous les cas, la fenêtre d’observation sera courte. Après sa périhélie du 1er mai (distance la plus proche du soleil), SWAN basculera dans l’hémisphère sud et ne sera plus observable depuis la France. Nous n’aurons donc que quelques jours pour tenter notre chance.
Une comète venue de l’aube de l’humanité, un ciel printanier, une lumière rasante… C’est le genre de sujet qu’on ne photographie pas tous les jours.
Alors Suivez l’évolution de la comète sur les applications d’astronomie, et préparez vos repérages pour trouver LE site qui vous donnera de magnifiques photos de C/2025 F2 SWAN.
Voir la fiche Wikipédia de la comète
Pratique : localiser la comète avec Stellarium
Voici la procédure détaillée pour ajouter la comète C/2025 F2 (SWAN) dans Stellarium, sans avoir besoin de saisir manuellement ses éléments orbitaux :
- Si vous ne l’avez pas déjà, téléchargez et installez Stellarium depuis ce lien
- Ouvrez Stellarium.
- Allez dans le menu Configuration générale (icône en forme de clé à molette ou via la touche F2).
- Sélectionnez l’onglet Plugins.
- Dans la liste de gauche, cliquez sur Éditeur du système solaire, puis sur le bouton Configurer en bas à gauche.
- Dans la nouvelle fenêtre qui s’ouvre, choisissez l’onglet Système solaire puis cliquez sur Importation des paramètres orbitaux au format MPC….
- Dans la nouvelle petite fenêtre, cochez Comètes, puis dans la liste déroulante des sources, choisissez MPC’s list of observable comets puis cliquez sur Obtenir les paramètres orbitaux.
- Une nouvelle fenêtre apparait : dans la barre de recherche, tapez le nom de la comète en majuscules,
C/2025 F2- Coche la case devant le nom de la comète C/2025 F2 (SWANN) qui apparait désomrais, puis clique sur Ajouter des objets.
- Vous pouvez fermer les fenêtres de configuration.
- Vous pouvez maintenant utiliser la fonction de recherche de Stellarium (touche F3) pour retrouver et afficher la comète dans le ciel virtuel (et clic droit sur le fond de ciel pour faire disparaitre la recherche).
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