Les 24 et 25 mai prochains, que vous soyez en ville ou à la campagne, vous êtes invité·e à lever la tête, jumelles ou appareil photo à la main, et à participer au comptage national des oiseaux des jardins.
L’événement, porté par la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle, se répète depuis plus de dix ans. En partenariat avec l’OFB (Office Français pour la Biodiversité) et Sunbird Images.
Au programme : une heure d’observation attentive, un cahier pour noter les espèces et — pourquoi pas — un boîtier sur trépied pour capturer ce petit monde ailé.
Mais au-delà des possibles photos et des observations sympas, c’est surtout un acte citoyen et scientifique que l’on vous propose de réaliser. Une manière concrète d’agir pour la biodiversité ordinaire. Celle qui vit à deux pas de chez vous.
Une science participative à la portée de tout le monde

Nul besoin d’être ornithologue pour participer. Il suffit d’un lieu (balcon, jardin ou parc), d’une heure choisie entre le 24 et le 25 mai, et d’un peu de patience.
Vous observez, vous notez le nombre maximal d’individus vus en même temps pour chaque espèce, puis vous renseignez vos données sur le site oiseauxdesjardins.fr.
Et si vous n’êtes pas spécialiste et qu’identifier les oiseaux vous inquiète, pas de soucis, les nouvelles applications de reconnaissance basées sur l’IA vont vous donner un sacré coup de main. Celle proposée par la LPO s’appelle Ois’App. Elle est développée par Sunbird et est disponible pour Androïd comme pour iOS.
La plateforme en ligne et l’appli OisApp vous proposent aussi des fiches et des enregistrements sonores pour vous aider à identifier précisément ce que vous observez. Pratique pour réviser ses classiques ou s’essayer aux espèces moins fréquentes.
Une contribution citoyenne
Cet observatoire ouvert à toutes et à tous joue un rôle crucial dans le suivi des populations d’oiseaux communs en France métropolitaine. Il permet de repérer les tendances, d’alerter sur les déclins et de mieux comprendre le lien entre les pratiques humaines et la présence de certaines espèces dans nos jardins.
D’ailleurs, depuis le lancement de ce suivi, on sait que 41 % des espèces recensées montrent une régression de leurs effectifs. Un signal d’alarme qui justifie l’importance de cette collecte massive d’informations.
Photographes : aiguiser son œil et sa patience

Pour les passionnés de photographie animalière, ce rendez-vous est une belle occasion d’allier l’utile à l’agréable.
Le format contraint (une heure, un périmètre restreint) invite à une observation fine et concentrée. Une bonne manière de travailler son repérage des comportements, d’affûter ses réflexes… et pourquoi pas de capturer quelques scènes caractéristiques : recherche de nourriture pour les jeunes, querelles territoriales ou parades nuptiales…
Mais clairement ce n’est pas l’objectif premier de l’événement, qui est avant tout une contribution à la connaissance et à la protection des oiseaux.
Un événement qui fédère
Comme à chaque édition, les réseaux sociaux et les forums spécialisés verront fleurir conseils, captures d’écran et anecdotes sur ce week-end d’observation. La communauté des naturalistes et des amateurs de photo nature joue le jeu à fond — même si, soyons honnêtes, certains préféreraient parfois prendre le temps de composer leur image plutôt que de remplir une base de données.
Mais l’un n’empêche pas l’autre. Et pour beaucoup, c’est devenu un rituel : on comptabilise d’abord, on déclenche ensuite. Ou l’inverse, tant que le décompte est fiable.
Une heure pour la biodiversité
Participer au comptage des 24 et 25 mai, c’est plus qu’une simple opportunité de se poser pour voir les oiseaux de près. C’est un geste collectif. Une action de science citoyenne qui alimente directement les chercheurs… et qui peut aussi alimenter votre créativité, vos dossiers photo et votre compréhension du vivant.
En une heure, on redécouvre souvent ce qu’on a fini par ne plus voir. Et ça, c’est aussi le rôle des photographes et des naturalistes : montrer l’ordinaire pour rappeler qu’il n’a rien d’anodin.
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