Le concours “The Power of Minimalism” organisé par GuruShots vient de révéler ses gagnants.
Si vous ne connaissez pas encore cette plateforme, c’est l’occasion. Elle se présente comme « le plus grand jeu photo au monde », avec des millions de votes pour chaque défi lancé.
Et le dernier en date, centré sur le minimalisme, a particulièrement réussi à la communauté francophone puisque c’est la photographe Cécile Rivet qui a décroché le titre de “Top Photographer” avec sa série, dont la photo de flamands ci-dessus.
Et il faut croire aussi que minimalisme et photo de nature font bon ménage, puisqu’une écrasante majorité des images les plus populaires sont des photos animalières ou macro.
Mais qu’apportent réellement les concours de cette plate-forme ? Une réelle opportunité de progression, ou une simple chasse aux likes sur fond de dopamine numérique ?
Minimalisme : un vrai thème photographique ou une facilité graphique ?
Le choix du minimalisme comme sujet n’est pas anodin.
Dans une époque saturée d’images, cette approche qui mise sur l’épure, les lignes nettes et les compositions dépouillées répond à un besoin de clarté visuelle : silhouettes isolées dans un paysage gelé, oiseau sur fond de ciel blanc ou encore branche solitaire dans la brume.
Mais attention : le minimalisme ne peut se résumer pas à “laisser beaucoup de vide”. Ni à dire « c’est du minimaliste » juste parce qu’on a pas réussi à cadrer aussi serré qu’on aurait aimé.
C’est une forme de composition qui exige une lecture immédiate du sujet et une parfaite maîtrise de l’espace négatif.
Une manière de raconter plus en montrant moins.
Et c’est justement ce que certain·es photographes, comme Cécile Rivet, ont su proposer dans ce concours – avec une vraie intention artistique, pas juste un cadrage vide.
GuruShots : un tremplin motivant… mais à utiliser avec lucidité
Avec ses challenges quotidiens, son système de vote communautaire et son classement en temps réel, GuruShots attire une foule de passionné·es. Le principe est simple : vous soumettez vos photos, les autres votent, et vous grimpez dans les rangs en espérant décrocher des badges ou des titres.
Petite décharge de dopamine assurée quand vous obtenez votre sucre numérique.
Mais ce modèle a ses limites. Comme souvent dans les systèmes “gamifiés”, la visibilité dépend en grande partie de votre engagement (temps passé à voter, à liker, à commenter…).
Et comme il faut bien faire bouillir la marmite et arriver à être rentable un jour, GuruShots vend à ses joueurs des « boosts » (pour que vos images soient plus visibles) et autres options payantes.
Autre critique récurrente : certains clichés à fort impact visuel (couleurs saturées, compositions “instagrammables”) peuvent surclasser des travaux plus subtils, moins “accrocheurs” mais artistiquement plus aboutis.
Les retours d’expérience sont donc logiquement partagés : pour certains, GuruShots est une source de motivation quotidienne et un moyen d’avoir des retours sur leurs images.
Pour d’autres, c’est un système biaisé où la popularité l’emporte généralement sur la qualité. Si vous l’utilisez, faites-le pour le plaisir du défi, pas pour une validation absolue de votre niveau.
Un concours à regarder d’un œil critique
Alors, est-ce que ça vaut le coup d’y participer ?
Si vous cherchez un challenge motivant pour créer régulièrement, tester vos idées, ou tout simplement vous amuser, oui.
Si vous attendez une reconnaissance artistique ou un jury impartial, vous risquez d’être déçu.
Mais ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : dans le cas de ce défi minimaliste, beaucoup des clichés retenus sont objectivement très réussis. Et vous pouvez passer de très bons moments sur la plate-forme comme y trouver de belles sources d’inspiration.
À condition de ne pas perdre de vue que GuruShots est d’abord un jeu, pas une galerie d’art ni une revue de portfolio.
👉 Voir les résultats du concours sur la page officielle de GuruShots
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