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C’est le journal Reporterre qui y consacre un sujet : dans le sud de la Gironde, là où les flammes ont avalé plus de 30 000 hectares à l’été 2022, la nature relève doucement la tête.

Lentement. Sans faire de bruit. Et c’est justement cette lenteur, cette fragilité, qui mérite d’être observée et, peut-être, photographiée.

Pas un décor, un territoire en convalescence

À Hostens, les troncs calcinés veillent sur un nouveau paysage. Là où s’élevait une forêt, on trouve désormais une mosaïque de landes, de jeunes bruyères et de prairies piquées d’ajoncs en fleurs.

Une végétation pionnière qui prépare le terrain pour ce qui viendra après. Si cela vient. Car cette régénération n’a rien d’un miracle automatique. Elle est d’ailleurs suivie de près par à l’aide d’inventaire scientifique inédit, mis en place en mars 2025, sur près de 500 hectares autour des lagunes du Gât Mort.

Le département de la Gironde, propriétaire du site, entend tirer des leçons de cette catastrophe – et documenter la résilience. Pas pour “remettre comme avant”. Pour comprendre. Adapter. Et, dans certains cas, accompagner.

Une partie du territoire est désormais laissée en libre évolution. L’autre fait l’objet d’interventions douces, comme l’écopâturage ou la réintroduction d’espèces. Le feu a remodelé le territoire. Aux humains de ne pas répéter les erreurs passées.

Photographier la reprise… sans la déranger

Pour les photographes de nature, cette phase de régénération est un moment rare. Mais ce n’est pas une “opportunité”, ni un décor. C’est un territoire en convalescence. Et toute approche photographique doit en tenir compte.

Les sujets ? Ils sont là, si on prend le temps de les chercher. Le retour timide de certaines espèces végétales : lycopode inondé, molinie, sphaigne. Les oiseaux comme le pipit rousseline ou l’alouette lulu, qui colonisent ces espaces ouverts.

La texture même du sol est encore noirci par endroits alors que surgissent mousses et herbacées. Ce sont des signes. Des balbutiements. Et à ce titre, des histoires à raconter.

Les défis techniques ne manquent pas : lumière dure dans les zones ouvertes, terrain instable, sujets parfois minuscules. Il faut adapter son approche, ralentir, passer en mode écoute. Comme les scientifiques qui suivent ces parcelles de près, les photographes ont tout intérêt à documenter les lieux avec méthode. Et avec respect des règles d’accès bien entendu…

Une photographie de témoignage, plus que de prouesse

Sur les forums et réseaux spécialisés, le sujet revient : comment photographier un paysage encore en deuil sans trahir ce qu’il traverse ? Comment montrer sans mettre en scène ? Le débat est sain. Et la réponse, sans doute, tient dans l’humilité de la démarche. Ici, pas de performance technique à rechercher, ni d’esthétique lissée. Photographier la régénération, c’est accepter l’imparfait, l’incomplet, le transitoire.

Alors oui, la Gironde reprend vie. Mais elle ne le fait pas pour nos photos. Elle le fait malgré tout. Et c’est justement pour cela qu’il faut la regarder.

Lire l’article de Reporterre.

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À propos de l'auteur

Photographe et naturaliste de cœur et de formation, je partage avec vous ma passion pour la nature. Mon objectif ? Vous aider à capturer des images qui vous rendent fier, à maîtriser votre matériel et à affiner votre regard de photographe.


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